Vous trouverez ci-dessous le déroulé de notre journée d’action contre la pollution de l’air générée par les navires maritimes en Méditerranée qui aura lieu le 19 avril à Marseille en présence des eurodéputées Karima Delli et Michèle Rivasi, de François Alfonsi, de nos candidats Paca aux élections européennes, des associations locales, de représentants espagnols et peut-être de Monica Frassoni (ex députée européenne italienne).
Merci de mobiliser autour de vous pour l’après-midi et la réunion publique du soir en relayant l’information par mail et via Facebook (évènement a déjà touché 30 000 personnes).
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Pollution de l’air
La création d’une Zone ECA Méditerranée,
un enjeu de santé publique
VENDREDI 19 AVRIL / MARSEILLE
Déroulé de la journée :
9h30 / 12h30 rencontre avec le Grand port maritime de Marseille et les élus locaux
13h déjeuner rencontre avec les associations locales de riverains et de lutte pour la défense de l’environnement
14H30 rassemblement et conf de presse Cap Janet avec asso + politique derrière banderole
18h30 – 20h30 réunion publique (La Coque Joliette)
Journée d’action en présence de :
• Michèle Rivasi (députée européenne du grand sud est -EELV)
• Karima Delli (députée européenne, présidente de la commission transport au PE)
• Patrick Borg (Cap au Nord)
• François Alfonsi (Maire de Girolata -Corse, Régions et peuples solidaires)
• Monica Frassoni (ex députée européenne italienne – sous réserve)
• Nouriati Djambae (conseillère métropolitaine et adjointe au maire du 8eme secteur de Marseille
• Jean-Laurent Félizia (candidat aux élections européennes EELV, initiateur de la pétition pour la protection du littoral)
• Lydia Frentzel (conseillère de Marseille, élue du 8eme secteur de Marseille)
• Christine Juste (porte parole EELV Paca)
• Gilles Nalbonne (réseau santé environnement)
• Associations marseillaises
• Stéphane Coppey (président de FNE 13)
Déroulé de la journée :
• 9h30 – 12h30 rencontre avec le Grand port maritime de Marseille et les élus locaux
• 13h déjeuner rencontre avec la presse et les associations locales de riverains et de lutte pour la défense de l’environnement
• 14h30 rassemblement et conférence de presse Cap Janet avec asso + politique derrière banderole
• 18h30 – 20h30 réunion publique (La Coque Joliette)
CHIFFRES CLES
• Un bateau а quai produit des rejets dans l’atmosphère équivalents а 10.000 а 30.000 véhicules, et en propulsion, 5 а 10 fois plus
• Marseille : 10% de la pollution de l’air due aux bateaux
• Côté soufre, 1 bateau de croisière = un million de voitures
• 932 millions de tonnes de co2 émises en 2015
• 250 000 décès estimés par an
Chaque année, la pollution de l’air par les navires maritimes cause 1730 décès, rien que sur le pourtour méditerranéen, et coûte entre 8 et 14 milliards d’euros. Nous exigeons pour faire face à ce fléau sanitaire le passage de la Méditerranée en Zone ECA qui plafonne le taux de soufre dans les carburants marins à 0,1 %, une norme en vigueur depuis 2015 en mer Baltique, mer du Nord, Manche et Amérique du Nord. Et ceci plus vite que ne le propose le gouvernement. Nous exigeons aussi des mesures d’urgence de raccordement électrique sur le port de Marseille pour les navires à quai.
Le 18 janvier dernier, sous l’égide de deux ministères, celui de la Transition écologique et solidaire et celui chargé des Transports, a été présentée à Marseille une étude intitulée ECAMED et ayant pour objet d’évaluer les impacts d’un passage de la Méditerranée en zone ECA (Emissions control area). Elle a été réalisée par des acteurs publics et privés au rang desquels l’INERIS (Institut national de l’environnement industriel et des risques), le CITEPA (Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique), le Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement) et le Plan Bleu.
Une zone ECA est une zone qui, dans le cadre du secteur maritime et de la pollution atmosphérique des navires, réduit à 0,1 % l’émission de dioxydes de soufre. Aujourd’hui, les normes en vigueur autorisent les bateaux à rejeter 3,5 % d’oxydes de soufre. A partir du 1er janvier 2020, l’OMI (Organisation maritime internationale) abaisse cette norme à 0,5 %. Cette nouvelle norme s’appliquera à tout le monde. La zone ECA va encore plus loin et fait descendre cette norme à 0,1%, soit une émission de dioxydes de soufre extrêmement faible. Elle est, donc, encore plus restrictive et encore moins polluante, et fait passer le taux légal d’émissions de 3,5 % à 0,1 %.
La zone ECA concernerait la Méditerranée et doit, donc, être portée par l’ensemble des pays riverains, des îles et des régions maritimes, et communément déposé auprès de l’OMI. La France a pris une initiative en ce sens.
La pollution générée par les navires a d’abord un impact en termes de santé publique. La zone ECA éviterait de nombreux décès liés à la pollution atmosphérique. Selon l’étude du ministère de la Transition écologique, la pollution atmosphérique des navires induit, pour l’ensemble de l’Europe, une mortalité prématurée évaluée à 50 000 cas par an et un coût associé de 58 milliards d’euros. Rien que sur le bassin méditerranéen, 1730 décès seraient, ainsi, évités chaque année avec un gain sanitaire monétarisé de l’ordre de 8 à 14 milliards d’euros par an. Ce sont des chiffres concrets et considérables !
Dans le cadre de la présentation de l’étude, nous apprenons que le gouvernement français compte mettre en place le calendrier suivant : 2019, les travaux préparatoires pour la mise en place d’une Zone ECA en Méditerranée ; 2020, le dépôt conjoint avec les parties prenantes du dossier à l’OMI ; 2021, l’adoption de la mesure ; 2022, son entrée en vigueur.
Ce calendrier doit être accéléré et complété par des mesures complémentaires à l’instar de l’électrification des quais, pour éviter la pollution à quai.
Il est impensable également que le gouvernement envisage la mise en place d’une zone ECA en Méditerranée sans sans associer l’ensemble des collectivités aux mesures préparatoires. Rien ne viendra seulement d’en haut. D’autant que le passage en Zone ECA suppose la prise en compte de tous les intérêts au niveau de la transition énergétique. Il ne peut pas se décréter.
2 réflexions au sujet de “[19 avril] Stop à la pollution de la Méditerranée par les monstres des mers !”
Les commentaires sont fermés.
Très bien, belle opération en perspective.
Je vous suis, mais je suis aussi l’ami de Place publique et je me désole devoir que vous n’avez pas pu vous entendre avec eux pour faire une grande union de la gauche. J’ai cru comprendre que vous dénonciez sur la liste Place publique – PS, la présence de certains responsables de pollution. Pouvez-vous donner des noms svp ?
Cordialement,
Un adhérent de Greenpeace
Bonjour, Les élu.e.s de Place Publique siègeront au groupe PS au parlement européen… Or, Frans Timmermans, le candidat néerlandais des socialistes pour la présidence de la commission européenne est pro glyphosate, pro libre échange … Cela pose la question de la cohérence politique !