Le 27 septembre, le nouveau rapport du GIEC confirmait le rôle prépondérant des activités humaines sur le réchauffement climatique et fixait une fourchette d’augmentation moyenne des températures à la surface du globe comprise entre 1,5° et 4,8° à la fin du 21ème siècle. La centrale de Fukushima n’en finit pas depuis des mois de déverser ses eaux radioactives dans le Pacifique ; partout, l’exploitation des énergies fossiles parvient à son pic tout en détruisant de plus en plus violemment les territoires sur lesquels elle s’exerce. Dans nos régions, les filières de l’agro-alimentaire détruisent des emplois par centaines ; dans nos villes, la précarité énergétique frappe des millions de foyers ; partout les pollutions sont causes de maladies graves…
Nos combats sont justes et ils réclament l’urgence ! En 2011, soucieux d’être en capacité d’agir à tous les échelons de la vie publique, nous avions voté le principe d’un accord programmatique avec le PS. En mai 2012, nous choisissions de participer au gouvernement. La motion « Pour un cap écologiste » assume pleinement ces choix. Militant-e-s, élu-e-s locaux, parlementaires, ministres : nous sommes toutes et tous convaincu- e-s de la nécessité de poursuivre nos combats. Le temps n’est plus aux seules dénonciations – certes fondamentales – il est à la mise en mouvement d’une écologie des solutions.
Nous connaissons, bien sûr, l’ampleur de la tâche qui consiste à convaincre un partenaire encore bien trop éloigné des impératifs de la transition écologique ; nous savons l’immensité des travaux à entreprendre pour faire évoluer notre société vers un modèle sobre, coopératif et respectueux de tous. Justement : c’est parce que nous avons pris la mesure du chemin que nous avons à parcourir, que nous souhaitons construire un rassemblement large, constructif, respectueux de ses différentes sensibilités. Un rassemblement porté par une équipe soudée et solidaire autour d’Emma Cosse, pour tenir le cap écologiste.
Notre projet : Unité, cohérence et détermination pour faire porter la voix de l’écologie politique
Les trois années à venir seront cruciales pour l’écologie politique en France. Trois années durant lesquelles Europe Écologie les Verts devra convaincre les électeurs de la justesse de nos propositions lors de différentes échéances électorales. Trois années pour reconstruire une image positive de notre parti et devenir une force politique incarnant l’alternative au repli national et à la montée des égoïsmes. Trois années pour améliorer le fonctionnement de notre parti vers plus d’ouverture, de démocratie, de fédéralisme et de convivialité.
Pour les membres de Cap Ecolo, ce congrès est donc loin d’être un congrès sans enjeu. Au contraire ce congrès est le moment privilégié pour établir la ligne claire qui nous guidera pendant ces trois années et les personnes qui auront la responsabilité de la faire vivre.
Seule l’écologie politique propose aujourd’hui un modèle alternatif au modèle néolibéral et productiviste car elle construit la transition énergétique, économique et sociale, elle questionne la nécessité de la croissance et elle porte l’espoir de la conquête de nouveau droit. Pour faire entendre cette ligne dans le débat politique, nous proposons de :
RENFORCER NOS LIENS AVEC LES ACTEURS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE
Notre mouvement doit retrouver sa capacité de débat et d’ouverture afin d’élaborer des majorités d’idées. En effet pour que nos idées progressent et s’imposent, nous ne pouvons pas nous recroqueviller sur nous-mêmes, mais développer des dynamiques et renforcer les liens existants avec les acteurs économiques et sociaux.
RENFORCER NOTRE PARTI POUR MIEUX FAIRE ENTENDRE NOTRE VOIX
Assurer l’accueil et la formation, renforcer le lien entre le national et les territoires (fédéralisme), favoriser la démocratie et la non-violence au sein du parti, telles sont nos propositions pour faire de notre parti un espace plus convivial, plus démocratique et plus ouvert.
RENFORCER NOTRE PROJET, SUSCITER DÉSIR ET ADHÉSION
Trop souvent nous nous sommes fait piéger dans une position catastrophiste ou punitive, alors même l’écologie que nous voulons permet à chacun-e de vivre mieux et d’incarner des solutions pour un monde plus solidaire, plus tolérant et plus respectueux de la planète.
Soutenir notre projet c’est faire le choix d’une écologie radicale et pragmatique : radicale car porteuse d’une vision globale et subversive du monde ; pragmatique car nous choisissons d’agir grâce à l’ensemble des leviers à notre disposition pour faire avancer notre projet.
Ce qui nous différencie
Nous défendons un parti écologiste dont la parole doit être libre et forte. Nous assumons nos choix. Aussi bien ceux qui fondent notre engagement en profondeur que ceux, conjoncturels, de 2011 tel l’accord programmatique et législatif avec le PS et la participation gouvernementale.
Parce que nous les assumons, nous sommes aussi en mesure et en position d’affirmer que la ligne politique suivie par notre allié n’est pas la notre. La question de notre participation au gouvernement n’est donc pas taboue et sa poursuite ne peut s’inscrire que dans un cadre concerté soutenu par des projets forts.