Cécile Duflot au Pays d’Arles
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Cécile Duflot étant présente aux assises de l’Association des petites villes de France le 31 mai à Saint Rémy de Provence, et, ayant souhaité rencontrer des militants locaux, nous étions une douzaine de membres à l’accueillir au nom des groupes locaux Pays d’Arles et Alpilles-Comtat en excusant les absents en particulier l’élu de Saint Rémy présent au Congrès des villes cyclables à Nice.

Nous avons commencé par lui exprimer notre satisfaction du travail concret et significatif effectué par nos deux ministres écologiques au sein du gouvernement et ceci compte tenu des difficultés et des divergences.

Puis nous lui avons communiqué certaines de nos préoccupations relayant au mieux celles abordées dans nos groupes.

D’une part, un fait d’actualité. Une de nos membres impliquée dans les questions d’handicap et d’accessibilité a parlé d’une pétition circulant sur le Net dénonçant certains propos de la Ministre et lui a demandé de préciser sa position compte tenu des débats en cours sur les allégements administratifs devant permettre une accélération de la construction des logements.

Elle a répondu qu’elle avait souhaité rencontrer le président de l’association des paralysés de France pour aborder certaines aberrations de la législation applicable en 2015 en matière d’accessibilité et lui proposer un groupe de travail sur le sujet, ce qui s’est traduit par une interprétation unilatérale négative de la part du président de l’association et la pétition qui la scandalisent.

L’un d’entre  nous a évoqué la diminution constante des enveloppes pour les crédits SRU (25% des logements sociaux) dans un département voisin le Vaucluse et la nécessité d’apporter un soutien aux agents qui relaient la volonté gouvernementale et l’urgence à crédibiliser les engagements du gouvernement dans les conventions.

Elle nous a affirmé qu’elle portera une attention particulière aux demandes éligibles qui seront remontées au Ministère.

Trois autres sujets ont été encore abordés.

Le risque est souligné que, dans les petites villes, en particulier en Provence dans les centres anciens, la densification soit incompatible avec les modes de vie et rende difficile de nécessaires restructurations urbaines.

Concernant les relèvements des plafonds des Livret A et LDD incitatifs de placements sans risques de familles plutôt privilégiées, la totalité des fonds collectés sur ces livrets sont-ils vraiment consacrés au logement social ?

La réponse est affirmative ; ces fonds, pour une part de plus en plus importante sont consacrés à la construction du logement social, d’équipements, d’opérations d’amélioration de l’habitat et de renouvellement urbain.

Le dernier sujet a porté sur les énergies renouvelables avec le constat d’une quasi absence d’utilisation de ces énergies (solaires thermique, chauffe-eau solaire) dans les nouvelles constructions d’habitat social ou d’équipement public et la désinformation encore générale sur ces différentes sources d’énergie.

Le sujet était trop important pour le temps imparti. D’une part, Cécile a rappelé l’effort qui va être porté sur la réhabilitation thermique du parc social. Elle a d’autre part préciser que les décisions dans ce domaine relèvent presque entièrement des élus locaux et de leur volonté. Le Maire du Thor présent a évoqué la très grande difficulté de mobiliser des financements suffisants pour ce type de projet.

Quelques échanges ont encore eu lieu. Le projet d’une ZAC qui se veut exemplaire dans ce domaine près d’Aix a été évoqué.

L’un de nous a exprimé une question plus personnelle en tant que militant, ressentant « un flottement » dans le positionnement d’EELV vis à vis du PS dans le contexte gouvernemental pas forcément négatif.

Cécile nous a répondu qu’il faut distinguer le ressenti des militants, un peu dubitatifs ou destabilisés, des sondages dans l’opinion publique, qui crédite les écologistes d’une mention très favorable dans leur participation au gouvernement, contrairement au front de gauche qui s’est satellisé de manière négative. Les militants ne doivent donc pas baisser les bras et être confiants pour les prochaines échéances électorales.

Cécile nous a réaffirmé clairement sa position et son choix actuel d’être à l’intérieur du gouvernement et  de faire avancer des idées et des projets et concrétiser des dossiers.

Les impératifs des horaires TGV ont arrêté une discussion qui fut passionnante et que nous aurions aimé prolonger.

Françoise Franjus
Pour le groupe local
le 12/06/13