Le 11 mars 2011 un nuage radioactif
polluait toute la région de Fukushima
Après la chaîne humaine pour la sortie du nucléaire entre Lyon et Avignon qui avait mobilisé l’an dernier des dizaines de milliers de citoyens, ce sont 200 lanceurs d’alerte du Sud Est de la France, qui ont répondu à l’appel d’EELV PACA pour se rendre en TGV le samedi 9 mars à Paris pour participer à la chaîne humaine qui traversera Paris jusqu’à la Défense en commémoration de l’accident de Fukushima.
Ces deux cents citoyens porteront un message d’alerte sur le risque que font courir les trois centrales nucléaires dans le sillon rhodanien qui sont en fin de vie, car prévues à l’origine pour fonctionner 35 ans (Tricastin est en fonction depuis 1980, Cruas 1984, et Saint Alban 1986). A l’image des voitures construites pour durer 10 ans, le risque de défaillance dans ces installations nucléaires augmente de façon exponentielle avec l’âge des réacteurs.
En cas d’accident ou de défaillance technique sur une de ces centrales nucléaires, ce serait tout le Sud Est de la France qui serait touché (10 millions d’habitants), car les vents dominants dans le sillon rhodanien vont majoritairement vers le Sud, et donc couvrent un territoire à risque de forte pollution radioactive qui va de Perpignan à Nice, et de Marseille à Lyon.
Les risques de la radioactivité pour la santé humaine sont liés au nuage radioactif dégagé par la centrale accidentée qui dépose sur notre corps des radiations invisibles et inodores, mais aussi à l’inhalation ou l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés par le nuage ou par l’eau du Rhône.
Plus on est près de la centrale, plus la radioactivité est forte, et plus le risque de détérioration sanitaire est important. Les plus fortes doses entraînent la mort au bout de plusieurs jours ou quelques semaines, les plus faibles doses ont pour conséquence des anomalies dans l’ADN de nos cellules, qui se répercutent principalement par des naissances de bébés mal formés ou par des cancers plus fréquents.
Les accidents de Tchernobyl et Fukushima sont malheureusement là pour nous rappeler que le risque d’accident majeur est bien réel !
Le risque zéro existe pourtant en terme de production électrique, et il est urgent de faire le virage vers cet objectif, sans attendre qu’un accident nécessite de le faire en catastrophe.
Plusieurs scénarios de sortie de la production d’électricité d’origine nucléaire existent. Ils s’appuient tous sur les trois leviers principaux que sont :
– la sobriété dans la consommation avec des économies d’énergie,
– l’efficacité dans l’utilisation de l’électricité,
– la production électrique à partir de ressources renouvelables à court terme.
A l’initiative des élus Europe Ecologie Les Verts PACA du conseil régional PACA, un scénario de transition énergétique régional a été construit par l’association NégaWatt, qui prévoit un abandon de l’électricité d’origine nucléaire, et de son remplacement par de l’électricité fournie par ses ressources naturelles que sont solaire, éolien, hydraulique, biomasse naturelle, géothermique, houle, cogénération, etc, permettant ainsi de ne pas augmenter les gaz à effet de serre, causes du réchauffement climatique.
L’équilibre obligatoire entre les besoins d’électricité et la production électrique nécessitera de gros chantiers sur deux décennies, avec des investissements importants. Ces chantiers seront financés par des budgets européens, nationaux, régionaux, et locaux, et seront générateurs de dizaines de milliers d’emplois non délocalisables en région PACA.
Les emplois actuels du nucléaires en région PACA, de l’ordre de 10 000 emplois directs et autant d’indirects, seront préservés, car la filière nucléaire aura besoin d’expertise pour traiter les déchets radioactifs accumulés depuis des décennies dans les sites nucléaires, ainsi que pour démanteler les centrales nucléaires à l’arrêt.
Les lanceurs d’alerte partiront le 9 mars au matin des gares TGV :
– Nice : 07h31 – Toulon : 09h21 – Marseille : 09h38 – Aix en Provence : 10h15
– Avignon : 10h14
et seront présents une demi-heure avant leur heure de départ pour dialoguer avec les citoyens qui se sentent impliqués dans ce virage énergétique en présence d’élus Europe Ecologie Les Verts PACA et de la Presse Régionale.
Rejoignez-les au départ devant les gares TGV
Deux ans après la catastrophe de Fukushima, Ensemble, nous pouvons agir et c’est le moment de la faire ! www.chainhumaine.org
Denis Guenneau, Coopérateur EELV PACA
Membre du réseau local du Pays d’Aix
Vous pouvez abonder à leur cagnotte pour aider au financement de leur trajet en faisant un don sur Internet à www.leetchi.com/fr/Cagnotte/63929/4b862643 ou bien par la poste en envoyant un chèque à CREAvignon 1165 chemin des canotiers 84000 AVIGNON à l’ordre de CREAvignon, avec au dos du chèque la mention TGV du 9 mars.
Il est toujours possible de se joindre à eux pour aller à Paris
(Contactez denis.guenneau@wanadoo.fr pour les conditions pratiques).