Colère noire contre les boues rouges
Qu’Altéo soit réellement mis en demeure de cesser immédiatement
de polluer l’air, la terre et la mer !
Depuis Alain Bombard en 1964, les écologistes dénoncent l’agression du milieu marin et les risques pour la santé publique qu’à constitué le rejet de 30 millions de tonnes de boues rouges en Méditerranée, puis plus récemment celui d’effluents toxiques en plein cœur du nouveau Parc National des Calanques, zone pourtant protégée “Natura 2000”. Ainsi, depuis janvier 2016, avec la bénédiction du premier ministre, en lieu et place des boues rouges, 70 tonnes d’effluents liquides continuent à être déversées chaque jour dans la fosse de Cassidaigne.
Sans mobilisation générale, pendant 6 ans cette pollution invisible chargée de métaux lourds qui dépassent les normes européennes (arsenic, uranium 238, thorium 232, mercure, cadmium, titane, soude, plomb, chrome, vanadium, nickel) continuera à détruire les fonds méditerranéens. Pourtant, des solutions alternatives comme la filtration, préservant l’emploi et validées à l’étranger, ont été ignorées par Altéo de l’usine d’alumine de Gardanne ! Il faut rappeler que ce même industriel bénéficie d’aide publique pour la mise en place de solutions alternatives.
La préfecture des Bouches-du-Rhône a beau rappeler les obligations de contrôle qui sont les siennes, force est de constater que celles-ci n’amènent qu’à révéler de nouvelles entorses au respect de la réglementation par l’exploitant. Ainsi, de nouveaux dépassements de seuils ont été constatés en juin avec mise en demeure de les résorber sous 2 mois !
A terre, sur la décharge de Mange Garri, la situation est tout aussi intolérable : le stockage terrestre des déchets solides produit de lourdes contaminations de la nappe phréatique ; les inhalations de poussières, provoquent de graves maladies et le risque de retrouver une partie de ces déchets toxiques dans les matériaux de construction après recyclage est bien réel…
Le chantage à l’emploi est illusoire : il se fait au mépris d’autres activités menacées, notamment les milliers d’emplois de la pêche et du tourisme local qui résistent grâce à la préservation de la qualité des eaux et de l’environnement. Le gouvernement se montre encore une fois bien trop sensible aux arguments des industriels et incapable de privilégier la santé publique et l’intérêt général.
• Comme promis par la Ministre de l’Environnement, Europe Ecologie Les Verts PACA demande à ce qu’une étude hydrogéologique sur l’étanchéité du stockage de ces résidus terrestres soit réalisée par une expertise indépendante et qu’une autre étude soit également menée sur les risques de santé publique liés à l’inhalation de poussières.
• Les écologistes exigent d’Altéo la fin de tout rejet toxique dans la Méditerranée ou ailleurs, et le démantèlement de la canalisation, laquelle entrave, de plus, aujourd’hui la réalisation du projet Val’Tram devant relier Aubagne à la Bouilladisse.
• Europe Ecologie Les Verts Paca s’associe à la démarche des élus EELV marseillais qui demandent une réunion de crise à Manuel Walls lors de sa venue à Marseille le 9 septembre.
Enfin, Europe-Ecologie Les Verts invite à signer massivement la pétition visant à “Interdire les rejets toxiques en mer au cœur du Parc National des Calanques” qui a déjà recueilli plus de 275 000 signatures.
Mari-Luz Nicaise, mariluz@free.fr – 06 08 63 82 76
Porte-parole régionale d’EELV Provence-Alpes-Côte d’Azur
Guy Bénarroche, t.e.n@wanadoo.fr – 06 49 54 75 06
Secrétaire régional d’EELV Pacaxxx
Christine Juste, cjuste@cjuste.net – 06 88 51 03 61
Porte-parole départementale d’EELV des bouches-du Rhône
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du 08 septembre 2016