Oui à une réforme de la SNCF, Non à cette réforme !
Le service public de transport ferroviaire, pourtant utile partout, est attaqué depuis de nombreuses années par des politiques publiques de sous-investissement, d’éclatement des services et des responsabilités, synonyme aujourd’hui de pertes des compétences. L’entreprise publique SNCF, notamment en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, ne produit plus un service public de qualité mais un service public dégradé pourtant négocié au prix fort avec la Région Sud : près de 30€ le kilomètre de train quand celui-ci coûte en moyenne 23€ en France, et 15€ en Allemagne.
Tout ne peut donc continuer comme cela. Les solutions suggérées au gouvernement sont particulièrement inquiétantes :
suppression envisagée de petites lignes, via leur transfert aux régions sans les moyens financiers
introduction de la concurrence sur les grandes lignes sans garantie que l’usager s’y retrouve en matière d’information, de tarification, de possibilité d’emprunt d’un autre train en cas de problème
ouverture à la concurrence des lignes régionales sans donner aux nouveaux opérateurs les données utiles, sans adapter certaines règles d’organisation et de maintenance (dans le strict respect de la sécurité).
Europe Ecologie – Les Verts propose que, dans le cadre de la réforme ferroviaire comme dans celui de la
nouvelle loi sur les mobilités :
- le droit à la mobilité pour toutes et tous soit réaffirmé, y compris donc pour une grande part de la population qui n’a pas, même temporairement, un accès à la mobilité individuelle ; ce qui implique le développement d’un service de transport public couvrant tout le territoire (1 arrêt à 30 minutes de toute habitation), avec une généralisation des tarifs solidaires
- les régions et les intercommunalités aient la capacité, seules ou en collaboration, de développer les services alternatifs au tout voiture et au tout camion, en s’appuyant tant que de besoin sur des services nationaux ou mutualisés d’étude (CEREMA) et d’exploitation (SNCF, régies publiques)
- toute fermeture de ligne ferroviaire soit interdite sans qu’ait été étudiées et concertées, avec les collectivités et les citoyens concernés, les différentes possibilités de sa valorisation en termes de mobilité
- les possibilités de financement du transport public existant en Ile-de-France soient étendues, dont la fixation du taux et de l’uIlisaIon du versement transport pour l’exploitation du réseau ferré structurant les déplacements dans les métropoles
- un service public efficace, fiable et maillé de transport ferroviaire, diurne et nocturne, soit rétabli dans tout le pays, en lien avec les réseaux des pays voisins
- les inégalités tarifaires et fiscales entre les différents moyens de transport soient abolies : taxation du gazole et du kérosène, tarifs de péage, indemnités kilométriques, barème fiscal pour les frais de déplacements
- tout monopole, fut-il national, sur les données de mobilité des personnes soit prohibé.
Europe Ecologie – Les Verts souhaite que la priorité du gouvernement et des syndicats soit l’intérêt des usagers et du climat. Seul doit compter le meilleur service à rendre à tous les utilisateurs du train.
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Communiqué de presse EELV PACA
Marseille, le 5 avril 2018
Contact Presse :
Christine Juste
Porte-parole EELV PACA
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