Rémi Fraisse, jeune militant écologiste de 21 ans, a perdu la vie dans la nuit du 25 octobre 2014, alors qu’il s’opposait à la construction d’un barrage de retenue à Sivens, dans le Tarn. Rémi n’était ni un extrémiste, ni un terroriste, il avait pour passion la protection de la bio diversité. Rien ne justifie la mort d’un homme.
Alors comment expliquer, ce que les expertises médicales ont révélé, que son décès ait été causé par l’explosion d’une grenade offensive, c’est à dire une arme de guerre employée par les forces « de l’ordre », et ce sur une population civile, sans visibilité puisqu’en pleine nuit. Le silence du Gouvernement a été assourdissant pendant plus de 48 heures, avant qu’enfin le ministre de l’intérieur s’exprime et se contente de suspendre l’utilisation d’armes offensives par les gendarmes. Ceci est inacceptable.
Europe Ecologie Les Verts PACA présente ses condoléances à la famille et aux proches de Rémi Fraisse, et demande que la plus grande transparence soit faite sur les causes du décès.
A Sivens, depuis de long mois, de nombreux militants, venus de tous horizons, s’opposent à la construction du Barrage du Testet. EELV s’est toujours associé aux rassemblements de protestation pacifiste pour faire entendre la voix de la raison aux commanditaires de ce projet.
Or le rapport d’experts, initié par Ségolène Royal et rendu public le 27 octobre, nous donne raison. Il démontre objectivement le surdimensionnement de ce « grand » projet en taille et en prix, les carences réelles de l’étude d’impact, le détournement de fait des fonds publics (financement par l’agence de l’eau pour alimenter 23 irrigants). Comment se fait il que ce rapport voit le jour après le démarrage du chantier ? Après la suspension décidée par l’Etat, ce chantier doit s’arrêter et le projet doit être revu.
Nous ne pouvons qu’être révoltés devant le déchainement de la violence, de quelque côté qu’il vienne. Mais force est de constater que, de Notre Dame des Landes à la Ferme des Mille vaches, et à Sivens, toute contestation se heurte à une répression dure et au refus d’une concertation démocratique. La société française – et son gouvernement – doivent apprendre à débattre démocratiquement de la pertinence des « grands projets ».
Nous nous associons pleinement à la demande de création d’une commission d’enquête parlementaire présentée par Cécile Duflot et renouvelons notre soutien à la famille du jeune militant victime d’une logique répressive inutile.
le 29 Octobre 2014
Mari-Luz Nicaise
Porte-parole EELV PACA
mariluz@free.fr
06 08 63 82 76
Gwenaël Kervajan
Porte-parole EELV PACA
gwenael@kervajan.net
+33 6 17 93 08 56
Guy Bénarroche
Secrétaire régional EELV PACA
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