DEPECHE AFP DU 10 NOVEMBRE 2011 – Eva Joly, candidate EELV a la présidentielle, a souligné à nouveau jeudi, jour de reprise des négociations de son parti avec le PS, que la sortie du nucléaire était « l’ADN » des écologistes, ajoutant qu’elle ne céderait pas sur sa demande d’arrêt de l’EPR de Flamanville.
Sur i-TELE, l’eurodéputée a vu « un bon signe » dans la reprise des négociations avec le partenaire socialiste. « Les deux partis sont désireux d’aboutir à un accord », a-t-elle dit.
« Pour nous, ce qui est très important, c’est la sortie du nucléaire, l’abandon de l’EPR comme symbole qu’on ne va plus construire de centrale nucléaire » et « comme symbole qu’on s’engage dans le schéma des énergies renouvelables », a réaffirmé Mme Joly.
Le chantier de Flamanville ? Il n’est pas vrai qu’il soit « plus cher à arrêter qu’à terminer », a dit la candidate, citant l’exemple de ce réacteur de 3ème génération en construction en Finlande, qui connaît « des retards et dépasse le budget de 3 à 4 milliards ».
Par ailleurs, « les problèmes de sécurité liés à ce concept qui n’est encore qu’un prototype sont immenses ». « Le projet n’est pas abouti ».
Elle ne cédera donc pas, même si François Hollande s’est engagé lundi à « poursuivre Flamanville si les conditions de sécurité sont respectées ».
« C’est notre ADN, notre tâche historique », a-t-elle dit, tout en soulignant n’avoir « jamais » employé le terme d’ultimatum.
Mais elle n’entend pas repousser la date du 19 novembre, prévue pour un accord avec le PS. « Nous n’allons pas vivre avec cette incertitude ».
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