EELV regrette profondément le manque d’avancées sur le sujet difficile de la fin de vie suite aux déclarations de François Hollande ce matin après la remise de propositions au Président de la République par deux parlementaires.
La sédation profonde et continue est une disposition qui existe déjà et qui est surtout insuffisante. Et l’existence possible d’un testament sous formes de directives anticipées est très loin de l’ambition souhaitée d’une véritable liberté donnée au patient de choisir sa fin de vie. Les écologistes réclament des mesures plus ambitieuses, dans le dialogue, ainsi que l’ouverture de véritables nouveaux droits pour les patients.
Le 29 janvier prochain, EELV soutiendra une proposition de loi déposée par la députée Véronique Massoneau qui visera à légaliser l’euthanasie et le suicide assisté pour les patients en fin de vie que l’on ne parvient pas à apaiser et qui demandent que l’on respecte leur ultime liberté : celle de terminer leur vie dans la dignité.
La France continue d’être très en retard par rapport à ses voisins européens comme la Belgique ou la Suisse et doit enfin voir sa législation évoluer et s’adapter à son temps de manière plus courageuse qu’un simple aménagement de la loi Léonetti.
A partir du moment où le diagnostic de fin de vie est posé par les médecins, le temps entre ce diagnostic et la fin de la vie effective est un temps qui n’appartient qu’au patient et qui n’est plus de l’ordre du médical. Seules les personnes et non les médecins peuvent alors décider du cours que prendront ces derniers temps.
Sandrine Rousseau et Julien Bayou, porte-parole nationaux.