Les Écologistes EÉLV Provence-Alpes-Côte d’Azur organisent une formation sur les fondamentaux de la critique de l’énergie nucléaire, samedi 7 décembre de 9h à 13h. elle se tiendra au CLAJ, 26 avenue Scudieri à Nice et sera également accessible en visio conférence :
https://us02web.zoom.us/j/89594707373?pwd=TJ7HxZsk7iy30oM8VxdasnogyNYKpx.1
ID de réunion: 895 9470 7373 – Code secret: 292031
Intervenant-formateur : Antoine BONDUELLE, ingénieur et consultant sur tes technologies énergétiques et climatiques.
La formation porte sur deux modules complémentaires mais indépendants.
Les participants peuvent choisir ces modules suivant leur intérêt. Les deux modules reposent d’abord sur des arguments issus des sciences politiques et de la géopolitique (module 1), puis par des arguments reposant sur l’économie industrielle (module 2).
Module 1 – Les fondamentaux de la critique du nucléaire, retour sur l’argumentaire écologiste
L’opposition au nucléaire serait-elle une lubie de boomers ? Le nucléaire apporte-t-il des réponses sur la question climatique ? Ces questions ne datent pas d’hier mais l’évolution récente de l’opinion française ainsi que de sa classe politique mettent les écologistes en difficulté. Raison de plus pour examiner ces arguments :
- D’une part, les risques spécifiques à cette industrie (accidents, déchets, prolifération) font reposer une bonne partie des risques et des coûts sur les générations futures ;
- D’autre part, la crise persistante du nucléaire et ses inerties importantes de mise en œuvre en font une source secondaire d’énergie dans la transition en cours pour sortir des hydrocarbures.
Le reste de ce module examine les arguments des partisans ultra du nucléaire ; quelques arguments historiques, et la spécificité de l’industrie nucléaire face à la démocratie et à une économie ouverte.
Module 2 – La crise industrielle du nucléaire face aux filières renouvelables
La crise persistante du nucléaire se traduit par le déclin de sa position relative dans l’énergie mondiale mais aussi par des fiascos industriels comme Voegtle (USA), ou des EPR de Flamanville et de Hinckley Point.
Mais ces échecs spectaculaires masquent la stagnation de la construction en Chine et ailleurs. La raison principale est la baisse spectaculaire des technologies renouvelables électriques (éolien, solaire PV, stockage par batteries…). À l’inverse, la logique de l’économie industrielle et les exigences spécifiques à la filière nucléaire bloquent tout décollage, ce qu’illustrent déjà les difficultés de la relance EPR2 française et son report.
Dans ce module, on examine les déterminants des coûts de construction des réacteurs dans le contexte français et international. A l’inverse, ces mêmes évolutions industrielles sont appliquées aux renouvelables.
De formation ingénieur ICAM et diplômé en sciences politiques, Antoine Bonduelle intervient sur l’énergie et l’environnement à l’université et en écoles d’ingénieurs. D’abord journaliste scientifique et technique, il est consultant sur les technologies énergétiques et climatiques ; réviseur-expert depuis 2003 du groupe 3 du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) ; responsable des ONG françaises de défense de l’environnement lors de Conférences internationales sur le climat (COP) depuis 1995 ; co-fondateur du Réseau Action Climat (RAC).