Aujourd’hui, la Commission a rendu sa copie tant attendue sur les hydrocarbures non conventionnels, dont les gaz et huiles de schiste. Alors que le Parlement européen avait exigé en novembre 2012 que la législation européenne soit adaptée à ces ressources fossiles controversées, la Commission a tout simplement renié son engagement de proposer une législation adaptée aux risques de la fracturation hydraulique.
Pour Michèle RIVASI, vice-Présidente du Groupe des Verts-ALE et co-rapporteur du rapport d’initiative du Parlement européen sur les gaz et huiles de schiste, ce recul est inacceptable: « L’Union européenne est censée garantir la protection de l’environnement et de la santé de citoyens, elle s’est par ailleurs fixée des objectifs ambitieux dans la lutte contre le changement climatique. L’absence de proposition législative, compensée par un ensemble de recommandations non contraignantes, est donc un désaveu pour l’ensemble des citoyens européens qui comptaient sur nos institutions pour garantir leur sécurité ».
« À la lecture de ces recommandations on ne peut qu’être interloqué par la contradiction évidente que représente un tel manquement. Alors que l’ensemble des griefs avancés par les écologistes contre les gaz et huiles de schiste sont listés et approuvés (impact sur les eaux souterraines, sur la disponibilité des ressources en eau, sur la qualité de l’air, sur le climat) et que la Commission reconnaît que la législation européenne est défaillante (sur l’évaluation des risques souterrains, l’intégrité des puits, la publicité des produits chimiques, les fuites de méthane, etc.), aucune proposition législative n’est faite. En conséquence, les écologistes exigent un moratoire sur la fracturation hydraulique tant que la législation européenne n’y sera pas adaptée ».
3 réflexions au sujet de “Gaz et huiles de schiste: recul inacceptable, la Commission européenne renie ses engagements d’encadrement législatif”
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Non à la destruction des paysages.
La commission passerait outre le souhait du Parlement? Elle n’est pas responsable devant le parlement… n’est ce pas le premier probleme de l’UE?
Evidemment qu’il faut un moratoire sur la fracturation hydraulique avant tout prélèvement de gaz/huile de schiste : n’y a-t-il pas déjà une ou plusieurs études indépendantes, sérieuses et crédibles sur le sujet ?
Alain NICOLAS, Marseille