La relance de la L.E.O dans son tracé actuel est une mauvaise nouvelle pour notre ville et notre territoire !
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En coulisse, tous le disent et certains qui aujourd’hui se réjouissent de la relance de la L.E.O, l’ont même dit publiquement à diverses occasions :

“Le tracé de la L.E.O n’est pas bon mais c’est mieux que rien !”

• Au prétexte que, si l’on cherchait à améliorer le projet, on risquerait de tout perdre, la grande majorité de la classe politique ferme les yeux sur les très graves problèmes que cette nouvelle voie va créer.
Par enchantement les chantres de la construction de nouvelles routes se déclarent écologistes et veulent soudain améliorer, pour 2025 !, la qualité de l’air, plus que pollué , que respirent les riverains de la rocade depuis 30 ans !


• Les écologistes ont été les premiers à alerter sur l’urgence sanitaire des riverains (150 morts prématurés par ans pour le territoire du Grand Avignon et un taux très élevé de maladies pulmonaires , cardio-vasculaires et cancers, sachant que la rocade est une des zones les plus polluées) , les premiers à proposer de limiter le trafic sur la rocade et nous sommes, aujourd’hui plus que jamais, toujours convaincus qu’un véritable contournement d’Avignon est nécessaire et que des mesures urgentes doivent être prises sans attendre 2025 !


Voyons d’abord les aberrations de ce tracé, nous proposerons ensuite des solutions pour le court et le moyen terme.

“La L.E.O est censée être un contournement d’Avignon, on nous ment !”

• La L.E.O sera une voie qui arrivera en plein milieu de la ville d’Avignon au carrefour de l’Amandier. La zone entre le carrefour de l’Amandier et l’autoroute A7 est à la fois une zone commerciale, une zone d’activité, une zone étudiante et enfin une zone d’habitation qui a vocation à s’étendre puisqu’elle est prévue comme la future zone d’extension d’habitation ( limitée au sud par la Durance et au nord et à l’ouest par le Rhône). La future extension des logements se fera donc à l’Est, précisément dans ce secteur. La première opération , le déjà mal nommé quartier Bel Air est sur les rails. On refait donc, en pire, la même erreur que la Rocade, il y a 30 ans.

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• A court terme, on va générer dans cette zone une énorme pollution atmosphérique due aux voitures particulières mais surtout aux poids lourds, car , ne l’oublions pas, ce projet est intimement lié au transfert du M.I.N d’Avignon vers le M.I.N de Chateaurenard et à terme à la création d’un pole d’échange tri modal (fleuve, rail et route) en Courtine. C’est à dire qu’en plus du trafic actuel sur la route de Marseille qui est déjà largement saturée aux heures de pointe, et qu’il n’est pas prévue de recalibrer, il y aura tout le trafic du M.I.N de Chateaurenard et du futur pole logistique de courtine qui transitera par ce carrefour. Si ces projets font sens d’un point de vue économique, chacun peut faire la différence entre un véritable contournement et une quasi autoroute pénétrant dans une ville.

• Outre ce non- sens en terme écologique, sanitaire et politique de circulation, ce tracé va traverser la ceinture verte d’Avignon, détruisant tout un écosystème et une économie agricole.  Cette quasi autoroute va détruire une zone humide unique et irremplaçable tout en expropriant les exploitants agricoles. Dans cette période de changement climatique où la recherche d’une agriculture urbaine et la préservation des espaces verts urbains sont primordiaux, on nous propose exactement l’inverse: une solution du siècle dernier en nous faisant croire que cette voie va résoudre notre problème sanitaire, économique et nombre d’élus dans leur élan disent même social !

“On ne résout rien, on déplace et on aggrave le problème de la pollution !”

• Sans compter que ce projet va coûter dans un premier temps la bagatelle de 150Md’€ pour la tranche 2, puis plus de 200Md’€ pour la tranche 3 qui sera probablement réalisée avec un partenariat Public-Privé et donc un péage.

Les écologistes proposent un véritable contournement d’Avignon, une vision à long terme et des mesures urgentes à court terme.

• Le véritable contournement d’Avignon doit se faire au nord des Bouches du Rhône par un réaménagement, et un recalibrage éventuel du réseau routier existant qui est déjà calibré pour les poids lourds de l’actuel M.I.N de Chateaurenard. Cela coûtera beaucoup moins cher en argent et en impact sur les milieux naturels (moins de parcelles agricoles stérilisées).


A court terme :


• Tout d’abord, sans même attendre le barreau de contournement de Rognonas ( qui est une bonne chose), nous demandons la prise d’un arrêté limitant le transit des plus gros poids lourds aux heures de pointe. Nous pensons que limiter le transit d’Avignon par la rocade le matin deux heures minimum et deux heures le soir est une mesure de santé publique que le préfet ne pourra pas ignorer. Les livraisons peuvent se faire en dehors de ces créneaux,


• De plus dans les deux ans à venir, les travaux du TRAM, notamment sur la rocade, justifient également et presque à eux seuls, la prise d’un tel arrêté par la ville d’Avignon. Il s’agit de dévier le trafic par le nord des Bouches du Rhône sur les voies existantes et d’inciter le transit routier A7– A9 à se faire sur l’autoroute par Arles ou Orange. Un petit raccordement A7-A9 par un contournement d’Orange serait sans doute à étudier.


• Les écologistes préconisent également la construction de parkings relais aux entrées de ville, notamment au niveau du pont de Rognonas , d’Agroparc, du Pontet et de Villeneuve.


• Nous écologistes, proposons que soit mise en place à titre expérimental la gratuité des transports en commun pendant la durée des travaux du Tram, ceci afin d’améliorer les conditions de déplacement de chacun, de diminuer la pollution, de limiter les embouteillages, et de tester cette mesure phare promise lors de la campagne électorale.


• A l’image d’Aubagne et de plusieurs ville en France, cette gratuité, que nous connaissons sur les navettes Piot et Italiens, a su démontrer que c’était un moyen efficace pour inciter les automobilistes à laisser leurs voitures aux parking et prendre les transports en commun pour se déplacer dans l’agglomération.

• Voilà des mesures urgentes et peu coûteuses en comparaison des projets qui nous sont proposés que l’on peut mettre en place dans un délai très court.


Dans une perspective à moyen terme, il faut envisager un développement important des pistes cyclables et un redéploiement de l’étoile ferroviaire de notre région.

• Pour finir, nous aimerions revenir sur ce mythe que, plus il y a de routes et mieux notre économie se porte. Cette vision est dépassée, il faut arrêter avec les centres logistiques de transports routiers. Il faut tirer partie de notre gare TGV, miser sur le tourisme et la culture, faire une production agricole de qualité et organiser un approvisionnement local. Développer les productions locales et respectueuses de la santé et de l’environnement, redynamiser notre agriculture urbaine ( dans la ceinture verte notamment) , miser sur le numérique et la production d’énergie renouvelable dont la distribution sera pensée pour un réseau local, devenir leader dans la construction et la révolution des bâtiments pour aller vers les bâtiments à énergie positive. Voilà le monde de demain, les modes de production et de déplacement sont en pleine mutation, voilà ce qui créera des emplois. On nous propose des solutions dépassées qui engloutissent nos capacités d’investissement et nous font manquer le train du dynamisme économique et de la création d’emplois tout en déplaçant et aggravant les problèmes actuels.

Une bonne solution à long terme vaut bien mieux qu’une mauvaise solution dans l’urgence !
Jean-Pierre Cervantes

Porte parole du Groupe Local EELV d’Avignon

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