Oui il existe des entreprises irresponsables.
Mais il existe aussi des entreprises qui cherchent à être plus responsables en prenant en compte leurs impacts sur l’environnement (pollutions, consommations de matières premières, déchets), sur les humains (conditions de travail), mais aussi sur leur territoire, et même sur l’utilité de leurs productions. Et même sur la manière participative de prendre des décisions.
Face aux crises sociale (chômage de masse permanent), environnementale (réchauffement climatique, épuisement de ressources naturelles), morale (l’insatisfaction permanente des consommateurs et la perte de confiance dans les entreprises), il faut inventer un nouveau monde. Il s’agit de participer à la nécessaire métamorphose de la place de l’économie dans nos sociétés.
Le levier de la RSE, la responsabilité sociétale des entreprises est un des moyens. C’est pourquoi nous nous sommes emparés de ce moyen au conseil régional.
Depuis 2010, nous avons officialisé cette politique de soutien au développement de l’économie responsable. Valoriser les activités exemplaires et encourager à la RSE, essentiellement les petites entreprises de moins de 50 salariés (99 % en Provence) et très petites entreprises de moins de 10 salariés (95 % en Provence). Notamment avec un court questionnaire de sensibilisation, permettant un accompagnement spécialisé pour progresser dans la RSE.
Cette politique publique est construite et se mène en étroit partenariat avec tous ceux qui mouillent leurs chemises sur la RSE : chambres consulaires, Ademe, cabinets spécialisés et surtout des entrepreneurs responsables qui acceptent de donner bénévolement de leur temps notamment à différents clubs d’acteurs responsables.
Bien évidemment, l’économie sociale et solidaire prend aussi toute sa place dans cette co-construction d’une politique publique.
Demain, un label régional « Je m’engage dans une démarche de progrès pour la RSE ».
Demain une plate forme régionale de la RSE avec un comité de suivi et d’évaluation, avec des clubs territorialisés d’acteurs responsables, avec un observatoire, avec des outils financiers, avec des modules de formation pour essaimer, avec un réseau de diagnostiqueurs et d’accompagnateurs, un centre d’expertise et de ressources, des trophées, …
Demain, une économie provençale responsable qui allie performance économique, utilité sociale et gouvernance démocratique.
Exemples :
- Un camping économe en eau, en électricité, recycle chez des agriculteurs voisins les literies usagées, promotion du tourisme solidaire en Afrique.
- Une société coopérative d’intérêt collectif, récupère 95 % de l’eau de lavage de la laine, travaille avec un CAT, aménagement du temps de travail pendant la maternité et après pour allaitement.
Philippe Chesneau, conseiller régional, délégué à la RSE