A Nice, le réseau de transports en commun est incohérent avec le territoire.
Les lignes de bus s’enchevêtrent les unes avec les autres, les collines niçoises et quartiers périphériques sont très mal desservis : seuls trois axes du cœur de ville sont privilégiés.
La flotte est très mal entretenue. Les pistes cyclables se limitent à un marquage au sol et servent de places de stationnement. Hormis l’unique ligne de tramway, il n’existe qu’un couloir de bus en site propre.
Mais sur l’ensemble des documents publicitaires, la volonté de report modal sur les transports en commun est mise en avant.
Ce report modal sert surtout de justification à l’étalement urbain.
Le tramway est en l’exemple parfait. Avec une ligne 2 en souterrain évitant volontairement le raccordement à la ligne 1 pour ne pas perturber le trafic automobile, on se demande où est le report modal. Cette ligne 2 est en fait un prétexte au raccordement à la future ligne 3, justifiant l’urbanisation de la plaine du var.
La majorité municipale fait rimer «Eco-mobilité» avec «Eco-Vallée», l’utilisation du terme «éco» se limitant à un argument publicitaire. Cette ligne 3 n’étant d’ailleurs pas budgétisée pour l’heure alors qu’elle justifie la Déclaration d’Utilité Publique d’une voie de 40 mètre de large et 8 kms de long sur des terres fertiles.
Une véritable éco-mobilité passe d’abord par l’amélioration des transports en commun existants avec la restructuration en profondeur du réseau.
La configuration géographique de Nice nécessiterait un réseau bâti sur une colonne vertébrale en bord de mer ou avenues parallèles avec des lignes de bus en correspondance directe partant desservir l’ensemble des collines et vallons de Nice.
Une telle architecture permettrait le redéploiement de la flotte vers les quartiers périphériques permettant d’augmenter l’amplitude horaire et les dessertes sur les quartiers. La ligne de tram existante, afin d’être une vraie colonne vertébrale, doit desservir l’Ariane et avoir une jonction physique avec la ligne 2 permettant d’aller jusqu’à l’Aéroport, le tout en tramway de surface afin de réduire les coûts et dépenses et favoriser le report modal.
Cette révision totale des réseaux devrait être un point fort du programme et de la communication auprès du public dans les mois qui viennent.
Nadège BONFILS et William MICHAUT, Adhérents EELV PACA
Groupe Local Nice Centre
© Photo : William MICHAUT
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Une réflexion au sujet de “Les transports sont-ils toujours vecteur d’éco-mobilité ?”
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Bonjour et merci à EELV et à ses adhérents
Comme je viens de l’écrire en réponse à M. COSTE, dans son billet sur Marseille, il faudrait s’habituer à parler plutôt de transports collectifs que transports en commun;
Ce qui ajouterait de facto le train!
Et dans les PDU, il faudrait en faire de même.
Très cordialement,
Gilbert SOULET de Pertuis, Porte du Luberon