Le Conseil départemental des Bouches-du-Rhône a décidé aujourd’hui d’adopter la déclaration de projet LINEA.  Ce projet, qui concerne l’aménagement du boulevard nord-est de l’agglomération marseillaise, s’annonce particulièrement coûteux : déjà plus de 210 millions d’euros, sans compter les inévitables « rallonges ». Mais c’est d’abord et avant tout en termes en termes d’environnement et de qualité de vie des riverains, que le bât blesse. 

Avec LINEA, Marseille se positionne pour demeurer encore longtemps l’agglomération la plus polluée, la plus bruyante et la moins verte de France !

Vous trouverez ci-dessous ma déclaration de ce jour à la Commission permanente :

J’y exprime -au nom de notre Groupe-, le rejet motivé et sans appel de ce type d’opérations, nuisibles à tous les points de vue.

Michèle RUBIROLA

Conseillère départementale (EELV)

COMMUNIQUE DE PRESSE

Conseil départemental des Bouches-du-Rhône
Groupe socialiste et écologiste
Non à la déclaration de projet LINEA
Marseille, le  11 décembre 2015

Déclaration de Michèle RUBIROLA
Conseillère départementale Europe Ecologie Les Verts
Commission permanente du 11 décembre 2015 

Madame la Présidente,

Mesdames et Messieurs les élus,

Mesdames et Messieurs, 

Vous nous demandez aujourd’hui d’adopter la déclaration de projet relative à l’aménagement du boulevard Nord est de l’agglomération marseillaise dit Linea.

Je tiens aujourd’hui à m’exprimer sur ce projet.

Ce projet de boulevard urbain  de 7 km de long multi modal controversé par de nombreux citoyens regroupés en collectif, une zone à défendre a même été décrétée, est une menace sur l’environnement et la qualité de vie des riverains.

Ce projet menace en effet plusieurs hectares de terres fertiles pour les remplacer par de l’asphalte, menaçant la faune et la flore locale dans cette ceinture verte de Marseille et qui pourrait conduire à l’expropriation de 53 habitations maisons.

De plus  suite à des inquiétudes de la part des habitants concernant le trafic généré par ce projet, les nuisances sonores, le risque d’effondrement de la zone des Gours, et une inconnue qui persiste  sur le franchissement de la zone hippique de la campagne Vallombert , 6 recommandations ont été émises par la commission d’enquête.

Même si le Département s’engage à porter des modifications à l’avant-projet ces aménagements évoqués, non estimés, seront susceptible d’entraîner un surcout à ce projet qui avoisine déjà les 210 millions d’euros.

A l’ère du réchauffement climatique où  les épisodes cévenols sont à redouter de plus en plus, où la bétonisation des sols est fortement contestée responsable des inondations catastrophiques que notre région a connues dernièrement, et avec dans ce projet, une insuffisance de protection des ouvrages et bassins de rétention (noues 625 m3/hectare au lieu de 800 m3, (la zone où va être construite la Linea est inondable), le risque d’inondation est réel.

 Dans la région la plus polluée de France, l’étude d’impact sur la qualité de l’air n’a pas été faite, or une route supplémentaire constitue un appel à des véhicules supplémentaires avec augmentation de polluants comme le benzène, l’oxyde d’azote, le carbone et les particules fines.

Est présent aussi dans ce projet le risque  de pollution d’eau potable lors du franchissement du canal ainsi que  le  risque de moustication évoqué par l’ARS, qui elle aussi a émis un avis défavorable à ce projet.

La pollution par le bruit d’une route dont le trafic prévu est de 15 à 20 000 véhicules / jour  est indiscutable.

Face à tous ces risques évoqués, et au nom du groupe écologiste et socialiste, nous refusons d’adopter le texte relatif  de la déclaration de ce projet.