Pollution de l’air ou canicule :
les pouvoirs publics sont responsables
C’est une décision historique : pour la première fois, une mère et sa fille qui attaquaient l’Etat pour des problèmes respiratoires à cause de la pollution en Île de France ont obtenu gain de cause.
Cette décision du tribunal administratif de Montreuil consacre ce que les écologistes dénoncent depuis longtemps : la pollution est un sujet politique, qui frappe en premier lieu les personnes les plus fragiles et est responsable de plus de 60.000 morts prématurées en France. Et les pouvoirs publics doivent rendre des comptes de leur inaction.
Le même raisonnement convient pour l’épisode extrême de canicule que la France subit ces jours-ci, directement imputable au dérèglement climatique : non seulement la France n’est pas à la hauteur des engagements pris dans le cadre de l’accord de Paris mais en plus les pouvoirs publics développent des politiques qui aggravent la situation. Ainsi en est-il en particulier de toutes les mesures qui contribuent à l’artificialisation des sols et à la bétonisation des espaces verts ou agricoles.
Là encore, ce sont les publics les plus fragiles qui sont les plus exposés : d’abord les sans-abri dont on sait qu’ils meurent plus en été du fait de la déshydratation mais également les personnes âgées isolées ou les familles qui n’ont pas les moyens de quitter leur quartier transformé en étuve.
Si les discours sont toujours plus lyriques sur la protection de l’environnement et du climat, les actes ne suivent pas. De l’indigente loi sur les mobilités au manque de moyens consacrés à la rénovation thermique ou à l’agriculture biologique, au soutien au nucléaire au détriment des énergies renouvelables en passant par le soutien aux pesticides, aux chasseurs et à foule de grands projets inutiles et climaticides, ce gouvernement mène une politique anti écologiste.
Alors que ces épisodes sont amenés à se multiplier les écologistes appellent solennellement le gouvernement à changer de cap pour choisir celui de la justice environnementale et sociale.
Communiqué à la presse national du 25 juin 2019