Communiqué du 3 octobre 2017
Fermeture forcée des quatre réacteurs du TRICASTIN
Pour un contrat-de plan Etat-régions
encadrant la reconversion du site du Tricastin !
Le site atomique du Tricastin se trouve à six mètres sous le niveau du canal de Donzère. Plus d’un million et demi d’habitant.e.s sont directement concerné.e.s par sa sécurisation.
Le 27 septembre 2017 l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a imposé à EDF la mise à l’arrêt provisoire des 4 réacteurs du Tricastin afin que soient renforcées les digues du canal Donzère-Mondragon qui ne résisteraient pas au niveau de séisme défini par la règlementation (soit un Séisme Majoré de Sécurité de 5,2 sur l’échelle de Richter). Un séisme pourrait donc entrainer la rupture de la digue et provoquer, comme à Fukushima, la fusion du cœur de ses 4 réacteurs.
Des incidents sismiques ayant déjà été constatés sur le site, Il aura fallu attendre 10 ans pour qu’EDF, sur pression de l’ASN, rafistole ses digues.
Alors que selon les propres dire du patron d’Areva « la rentabilité du nucléaire est en pleine érosion »; EDF persiste et signe en maintenant artificiellement la vie de cette centrale dangereuse, couteuse et hors d’âge, le tout au frais du contribuable.
L’ASN vient d’annoncer que la centrale de Chinon sera sans doute la première centrale française à démanteler un de ses réacteurs. Celui des autres vieilles centrales est désormais inéluctable. La reconversion des sites se fera dans la durée et ne pourra se passer de l’expertise et de la compétence des travailleurs du nucléaire. Aussi, les écologistes proposent un contrat de Plan entre l’Etat et les trois régions concernées afin que Tricastin devienne pilote en France et dans le monde de la maîtrise des techniques de démantèlement et de reconversion. Contrat de plan assorti d’un volet social à la hauteur des enjeux, qui ouvre la discussion tous azimuts avec les travailleurs du nucléaire en leur proposant notamment la reconversion dans le secteur des énergies renouvelables.
La dénucléarisation et la restructuration économique de toute la vallée du Rhône est plus que jamais un enjeu européen majeur pour que les entreprises de la vallée la plus nucléarisée d’Europe deviennent à terme les virtuoses des énergies vertes créatrices d’emploi !
Michèle Rivasi, eurodéputée EÉLV
Josiane Gonnot porte-parole EÉLV Drôme
Marie-Pierre Mercier, gardoise, membre du groupe d’animation de l’Agora
Serge Marolleau, porte-parole EÉLV Vaucluse