Le projet de EELV « Pour une société éducatrice » s’appuie sur les fondamentaux de l’écologie politique, avec pour objectifs la transition écologique de la société et l’apparition de l’Homoecologicus (1).
Vivre autrement cela s’apprend.
Le projet est une approche globale pour l’institution d’un nouveau système éducatif, de la petite enfance à l’université en passant par l’école fondamentale. Il intègre tous les acteurs : les parents, premiers éducateurs, le tissu associatif et culturel, les collectivités territoriales et tous les éducateurs. Il s’appuie sur trois piliers: les TIC (Technique de l’Information et de la Communication), les ENT (Espace Numérique de Travail), l’enseignement à l’EDD (Environnement et Développement Durable). Nous sortirions alors du productivisme scolaire afin de viser la coopération plutôt que la compétition, la confiance et la sécurité plutôt que la sélection et l’exclusion.
Ne nous trompons ni de débat, ni de combat.
Suite à la concertation sur la refondation de l’école, les propositions du ministre de l’Éducation Nationale sont une série de mesures techniques d’aménagement de l’école. Dans ces propositions ne se dessinent pas les prémisses d’un grand projet pour l’école. Nous ne réformerons pas l’Éducation Nationale sans modifier la structure de notre société. Depuis l’après-guerre nos parents ont vécu « Les trente glorieuses », depuis 1980 nous vivons « Les trente pollueuses » dues au consumérisme et au productivisme. Des générations de consommateurs consomment l’école comme un produit et ne veulent en aucun cas être frustrées. De plus les différents gouvernements successifs ont développé les inégalités sociales et accentué la fracture sociale.
Sortir des modèles idéologiques dominants en utilisant la pensée durkheimienne.
Penser l’éducation à travers le schème écologiste est bien une des spécificités contre toutes les approches sectorielles, technicistes et partiales. Dès lors le projet EELV s’appuie sur ses fondamentaux « Penser globalement, Agir localement « . C’est par une pensée globale, un travail collectif, une concertation permanente, en articulation avec les collectivités territoriales impliquées dans le bâti, les projets locaux d’éducation, la formation professionnelle, et des propositions diversifiées et constructives à tous les niveaux que l’école avancera. Faire exister la formation tout au long de la vie est un autre axe des propositions EELV. La création de 400 000 places de crèche en sera la première mesure. La mise en place de l’école fondamentale de 6 à 16 ans, un lieu de l’intelligence partagée, foyer de l’attention à soi, aux autres et au Monde formera le cœur de l’évolution. Ne laisser aucun Jeune de 16 à 25 ans sans solution sera l’une des ambitions de cette refondation de l’école. L’unification de l’enseignement supérieur et la restructuration de la Recherche parachèvent le plan EELV. En marge la formation initiale et continue des enseignants se dessine. Le discours à l’ESEN[2] «Devenir cadre dans un système en évolution accélérée» d’Alain Boissinot, recteur de l’académie de Versailles est un bon support de références d’analyse des freins déployés par tous les acteurs. Dès lors les conditions d’un meilleur travail d’équipe, les horaires de présence des enseignants dans l’établissement scolaire et les tâches à accomplir dans le cadre de l’exercice du métier sont des piliers de la refondation et elle intègrera la réforme de tous les corps de l’EN.
l’Humanisme d’une école ouverte au Monde à l’encontre d’une l’école élitiste et compétitive.
La tendance de notre monde à gommer la préoccupation, l’anticipation, à mépriser le passé et à hyper valoriser l’immédiateté, l’individualisme, le spectacle et l’insignifiance heurte profondément l’humaniste qui sommeille en chacun de nous. Entre la pédagogie transmissive, l’éducation à la règle et l’enfant roi, il existe un juste milieu, le projet EELV pour une école ouverte au Monde.
Claude Leclerc
Membre de la Commission éducation EELV
Auteur du « Voyage de Nykhôs ou Pour une école européenne »
1 Concept de Antoine Valabrègue
2 ESEN : École Supérieure de L’Éducation Nationale
Rythmes… dans l’éducation : une sage décision,
mais les problèmes demeurent
Le président de la République vient d’annoncer que la réforme des « rythmes scolaires » s’étalerait sur deux années à partir de la rentrée 2013, après avoir pris en compte les demandes des communes.
Dès lors ralentir le rythme à l’école est une nécessité. Alléger la journée de l’enfant et assurer, dans le temps périscolaire, un accueil à visée éducative pour tous les enfants des écoles maternelles et élémentaires sont des objectifs impératifs. Cela correspond à des attentes réelles des familles, qui demandent en plus un accueil à la cantine et un accueil lors des vacances ; et cela sans discrimination.
Le système scolaire doit repenser sa philosophie dont la mise en compétition des enfants sur des enjeux scolaires dès l’école maternelle, au profit de pratiques coopératives. Les modalités d’évaluation des apprentissages et la suppression des évaluations en maternelle sont dès lors deux enjeux essentiels.
Les collectivités territoriales souffrent des inégalités matérielles et financières et peu d’entre elles ont des projets éducatifs locaux. La coopération avec l’Education nationale doit passer par une inscription des actions dans la durée et dépasser les représentations négatives mutuelles. Une large palette d’acteurs est concernée : responsables des collectivités territoriales, enseignants, parents, animateurs, éducateurs, personnel communal, … Les pratiques coopératives sur des projets précis (éducation à l’environnement, à la santé, physique et sportive, …) sont de bonnes solutions.
EELV demande :
-1- L’inscription dans la future loi d’orientation et dans la loi de décentralisation d’un projet éducatif de territoire pour toutes les collectivités.
-2- La création de CLAES, centre de loisir annexé aux établissements scolaires
-3- La remise en chantier des programmes d’enseignement de la scolarité obligatoire en incluant une refonte des modalités d’évaluation
-4- L’inscription dans le cahier des charges des futures Espé l’organisation de formations communes pour les professionnels de l’éducation, en commençant par la formation continue.
Une réflexion au sujet de “Pour une politique écologiste de l’éducation”
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L’école fait partie de la société, de la vie, de la cité. Dans les quartiers dits « en difficulté », le décrochage scolaire sévit et touche les jeunes de plus en plus tôt. Un projet sur l’éducation doit prendre en compte les problématiques sociales et familiales, la grande pauvreté, les familles monoparentales, l’attractivité de l’argent facile (faire le guetteur pour les delalers pour aider financièrement sa famille), le découragement (l’impression que de toute façon, cette école ne joue plus son rôle émancipateur, d’ascenseur social). Il faut renforcer le lien entre équipes éducatives, travailleurs sociaux, associations et parents, et donner des moyens à l’ensemble des acteurs pour une meilleure formation des futurs citoyens.