Pourquoi PEPS ? Questions / réponses
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L’écologie politique avance, et de plus en plus de citoyens comprennent la notion de développement durable et sa nécessité. Mais ils ne nous rejoignent pas pour autant, et ne nous soutiennent pas dans les urnes.

La motion PEPS a l’ambition donner à notre mouvement la place qu’il mérite en région PACA. Pour cela, il nous fait réapprendre à nous tourner vers l’extérieur, et travailler sur la présentation de nos idées et de leurs impacts sur la vie quotidienne.

Cela nécessite un travail important sur notre fonctionnement interne : comprendre ce qui marche mal, pourquoi les commissions ne sont pas plus actives, analyser la cause de nos conflits internes, etc…. L’objectif est de pour permettre d’allouer la majorité de notre temps et de notre énergie aux idées politiques et aux actions de terrain.

Quelques questions/ réponses pour mieux comprendre la motion PEPS :

Quelles ambitions avez-vous pour EELV PACA ?

Qu’est ce qui différencie PEPS de la motion concurrente ?

Pourquoi une motion séparée, ne vous était-il pas possible de vous entendre?

Que va changer PEPS par rapport au fonctionnement actuel de nos instances ?

Pourquoi le sens et la cohérence vous paraissent-il si importants ?

Pourquoi encore insister sur le réseau coopératif qui n’a pas marché les 3 années précédentes ?

Comment se déroulera une séance type du CPR ?

Quel exemple d’une réalisation immédiate ?

 

Quelles ambitions avez-vous pour EELV PACA ?

L’ambition première est bien de faire passer les idées de l’écologie politique à tous les niveaux de notre démocratie, de la commune jusqu’à l’Europe. Nous partageons tous cette ambition.

Pour y parvenir, c’est aussi dans nos moyens qu’il nous faut être ambitieux. Nous souhaitons :

  • Nous tourner davantage vers l’extérieur. Passer plus de temps, plus d’énergie, à discuter du fonds que de la forme. Et pour cela, nous avons besoin d’une meilleure organisation interne.
  • Avoir une position et un discours clarifiés, cohérents et audibles pour les militants, coopérateurs et les citoyens. La réorganisation du porte-parolat va dans ce sens. Nous devons aussi travailler sur le fonds, l’écologie politique, et sa traduction positive pour la vie quotidienne. Enfin, nous gagnerons à chercher un équilibre, dans notre communication, entre les prises de position de contestation, sur nos thématiques historiques, et les propositions concrètes qui leur donneront corps en matière d’économie, d’emploi, de sécurité, de transports, d’éducation…
  • Apaiser le mouvement en interne. Que ce soit en CPR, durant les autres réunions, dans les groupes locaux, ou sur les listes de diffusion, les dérapages sont trop fréquents. Le programme d’amélioration continue devrait nous permettre de progresser sur ce point, mais il ne suffira pas. Nous devons aussi apprendre,  individuellement et collectivement, les méthodes et outils de la communication non violente – et un groupe de travail sera créé en ce sens.

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Qu’est ce qui différencie PEPS d’Ecologie Partagée ?

Une volonté plus forte d’améliorer le fonctionnement de nos instances régionales pour pouvoir nous tourner vers l’extérieur. Il n’y a très peu de différences entre le texte d’Ecologie Partagée et celui de la motion qui a remporté le dernier congrès régional, et ses représentants sont sensiblement les mêmes. Pourquoi feraient-ils aujourd’hui ce qu’ils n’ont pas fait depuis trois ans ?

Au plan régional, nous manquons de cohérence, tant en interne que vis-à-vis de l’extérieur. Nous passons beaucoup trop de temps à nous occuper de notre cuisine interne, pas assez à travailler sur le terrain. C’est sans doute pour cela que l’ambiance interne est déplorable et l’image externe est très écornée. La place actuelle de la résolution des conflits en est un symptôme très clair : notre objectif est de renforcer le volet prévention des conflits, pour que leur résolution ne soit plus aussi chronophage et démobilisante pour toutes et tous.

C’est peut-être une question de personnes, peut-être une question de philosophie, sans doute lié à des manques au point de vue de l’organisation. Quoi qu’il en soit, nous ne voyons pas en quoi ce qui a été proposé, et non mis en œuvre il y a trois ans, le serait davantage pour les années à venir.

C’est pourquoi nous avons décidé de proposer une alternative, plus ambitieuse du point de vue de l’organisation, et avec des équipes renouvelées.

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Pourquoi une motion séparée, ne vous était-il pas possible de vous entendre?

Même si les discussions doivent être continues au sein de notre mouvement, la préparation du congrès doit être un moment fort de débat. Elle permet de multiplier les idées et les propositions. En soi, c’est une première raison pour laquelle nous avons souhaité proposer une motion.

Par ailleurs, si le fait d’avoir une liste commune peut faire croire, en façade, à une unité apaisante, cela reste une illusion dès lors qu’on a de réelles divergences. C’est un jeu habituel au sein de notre mouvement : au moment des congrès, on cherche à rassembler le plus largement possible, à faire des motions unitaires, en mettant les divergences sous le tapis. Il en ressort des textes consensuels, qui manquent forcément d’engagement et d’ambition. Mais ces divergences que l’on a cachées n’en subsistent pas moins. Et elles réapparaissent tout au long de la vie du mouvement, et en particulier au moment de la préparation des élections – avec les résultats que l’on a vus ces derniers mois.

La recherche de consensus doit donc se faire au niveau du CPR, sur la base des orientations portées par les différentes motions, mais pas avant.

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Que va changer PEPS par rapport au fonctionnement actuel de nos instances ?

Nous proposons d’abord quelques aménagements dans la gouvernance des instantes régionales et locales, pour plus de représentativité des militants et coopérateurs. Le fait notamment d’imposer un quorum pour les AG des groupes locaux permet d’améliorer cette représentativité. Autre exemple : la réorganisation du porte-parolat avec un niveau départemental, dans un collège qui choisit le binôme régional, renforcera son efficacité et sa légitimité.

Mais au-delà de ces ajustements, nous nous engageons vers plus de transparence et d’efficacité à travers un programme ambitieux hérité des méthode d’amélioration continue : dire ce que l’on veut faire, expliciter les moyens pour y arriver, mesurer les résultats, et analyser les écarts pour améliorer le système, en toute transparence – c’est le principe du management de la qualité.

C’est ambitieux et cela demandera beaucoup de travail… pour la mise en place. Mais très rapidement, nous en tirerons tous les bénéfices, nous gagnerons en temps et en efficacité, en évitant notamment certaines discussions interminables en CPR sur les points de fonctionnement interne. Et cela nous permettra, enfin, de faire appliquer sans délai et sans tergiverser inutilement les décisions prises par le CPR, dont la mise en œuvre a trop tendance à trainer actuellement.

C’est ainsi que nous pourrons redonner, en CPR notamment, de la place pour les débats de fonds  (thématiques et politiques) et la préparation des actions de terrain. Car, au final, c’est là notre engagement principal : faire de la politique avec un grand P, au détriment de batailles internes stériles.

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Pourquoi le sens et la cohérence vous paraissent-il si importants ?

Car ils permettent d’acquérir de la crédibilité. Jusqu’à ce jour, le sentiment d’incohérence, lié à une gestion menée en réaction immédiate, avec peu de concertation organisée est éprouvé par la plupart des adhérent(e)s. Les décisions semblaient être prises à « l’emporte pièce » sans réelle réflexion. Nous voulons à travers cette motion rendre du sens et de la cohérence à toutes les actions et toutes les décisions. Or, le sens n’est réellement saisi qu’à partir de l’implication et la participation de chacun(e). C’est  pour cela que cette motion se veut être la plus participative possible. Tout naturellement, le sens amène à la cohérence. C’est justement l’affichage de cette cohérence qui nous rendra beaucoup plus crédible aux yeux de tous.

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Pourquoi encore insister sur le réseau coopératif qui n’a pas marché les 3 années précédentes ?

La nécessité pour EELV d’être ouvert à la société civile fait largement consensus. Elle nous semble d’autant plus importante que l’urgence de la situation actuelle, en matière de changements climatiques et de biodiversité par exemple, nous oblige à nous appuyer sur toutes les énergies disponibles. Mais, comme le montre le débat en cours autour des municipales à Marseille, tout le monde n’est pas d’accord sur la manière d’y parvenir.

Faut-il, pour se rapprocher de la société civile, favoriser des initiatives extérieures à EELV, et y participer activement ? Nous ne le pensons pas. Cela revient à avouer publiquement que notre mouvement, comme les autres, est incapable de porter l’offre politique dont notre pays a besoin. On décrédibilise toute notre démarche, on se créé un concurrent, en plus d’une dimension démagogique (« On n’est pas des politiques ») qui continue à décrédibiliser les partis politiques dans leur ensemble, et qui favorise l’abstention et les votes contestataires.

Nous avons la chance d’avoir au sein de notre mouvement un cadre qui prévoit les liens avec la société civile : c’est la coopérative. Pour être très clair : les Gabians auraient du rejoindre la coopérative, et non l’inverse ! C’est là l’ambition que nous avons pour la coopérative : celle de rassembler largement la société civile autour des idées fortes de l’écologie politique, de renforcer le dialogue entre les politiques et la société civile, de redonner sa majuscule au mot Politique. La coopérative doit aussi renforcer nos liens avec les réseaux existants, comme FNE, les Colibris, etc…

Quand une idée est bonne, mais qu’elle n’a pas été mise en œuvre, il ne faut pas l’abandonner mais s’y prendre différemment ! C’est ce que nous proposons pour la coopérative, avec une plus grande autonomie, des moyens renforcés et une plus grande implication dans nos instances.

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Comment se déroulera une séance type du CPR ?

Les séances du CPR doivent être des moments d’échange et de décision. Par rapport au fonctionnement actuel, il nous faut donner plus de place aux échanges et à la préparation des actions de terrain.

Il convient pour cela de limiter fortement le temps passé à la résolution des conflits, et de préparer davantage les éléments qui doivent passer au vote de manière à ce que les arguments de chacun soient largement partagés en amont de la réunion.

Le temps ainsi dégagé doit être utilisé pour :

  • Préparer les actions de terrain, veiller à leur cohérence globale,
  • Partager les travaux des différentes commissions thématiques,
  • Institutionnaliser le temps d’échange avec les élus. Nous devons tendre à ce qu’ils utilisent le CPR pour nourrir leurs actions et leurs décisions, autant que pour en rendre compte.
  • Donner la parole à la coopérative, lors de chaque CPR, sur les thématiques concrètes de son choix
  • Inviter systématiquement des représentants des d’acteurs avec lesquels nous devons renforcer nos liens : experts thématiques, réseaux associatifs notamment – et la coopérative est en mesure de nous aider à établir des relations de confiance avec celles et ceux qui hésitent à se mêler à un parti politique.

Le CPR doit ainsi être un moment fort symbolique, qui créé des liens entre le parti, la coopérative, les élus, et la société civile, qui nous donne envie de poursuivre ces synergies au quotidien sur le terrain.

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Quel exemple de réalisation immédiate ?

Nous déterminerons, dès le 1er CPR suivant le 17 Novembre, une action précise, forte et publique, qui sera menée sur toute la région PACA, en coordination avec les Coordinations infra régionales et les Réseaux Locaux, impliquant des acteurs extérieurs à  EELV, avec :

  • Mise en place d’un budget
  • Organisation de prises de paroles sur tout le territoire
  • Participation de nos élus
  • Réalisation de tracts et documents communs mis à la disposition de tous les GL
  • Travail d’une commission thématique
  • Journée d’action commune sur tout PACA, avec conférences de presse, distributions de tracts, prise de paroles d’élus , diffusion numérique forte, participation des Jeunes Ecologistes…

Nous réaliserons de telles séquences  d’action EELV PACA  3 ou 4 fois dans l’année, chacune sur un thème spécifique, aboutissant sur une journée d’action forte, visible et nettement marquée EELV.

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