PROJECTION DÉBAT
au Cinéma des Variétés, jeudi 11 janvier à 20h à Marseille
(37, Rue Vincent Scotto)
En présence de :
• Pierre Pezerat (réalisateur des Sentinelles)
• Karima Delli (députée européenne, présidente de la commission transports, spécialiste de l’exposition aux risques au travail)
En prélude à notre Nuit des lanceurs d’alerte que nous organisons le jeudi 25 janvier au Mucem, nous projetterons le film « Les Sentinelles » en présence de son réalisateur Pierre Pézerat et de la députée européenne écologiste Karima Delli qui suit au Parlement européen les questions relatives à la santé au travail et l’exposition aux risques.
Dans le documentaire Les Sentinelles, les sentinelles sont des femmes et des hommes empoisonnés par leur travail. Le film raconte comment et pourquoi ils et elles en sont arrivés là, quelle est leur lutte, comment l’histoire se répète. À sa façon, le film a aussi un rôle de sentinelle.
Pierre Pézerat a recueilli le témoignage de victimes de l’amiante et des pesticides, et relate leur lutte pour la reconnaissance de leurs maladies professionnelles. Un véritable parcours du combattant qui n’aboutit pas toujours, et qui pose question. Les responsables de la catastrophe de l’amiante et des pesticides seront-ils un jour punis ?
Il rend hommage aux lanceurs d’alerte, dont Henri Pézerat, son père. Éminent toxicologue (1928-2009), chercheur au CNRS, Henri Pézerat fut parmi les premiers à dénoncer dans les années 1970 depuis son laboratoire de Jussieu, à Paris, le scandale de l’amiante, dont l’usage sera autorisé en France jusqu’en 1997. Et ce malgré la dangerosité connue dès les années 1930 de ce matériau. Précurseur de la toxicologie de l’environnement, avec sa compagne Annie Thébaud-Mony chercheuse à l’Inserm et spécialiste de santé publique, Henri Pézerat s’est engagé pour interdire l’amiante et aider les victimes à faire reconnaître leurs droits.
Le récit des Sentinelles s’étire sur une quarantaine d’années. Il réunit des gens qui, d’ordinaire, ne sont pas voués à se rencontrer — des ouvriers, des paysans et des scientifiques. On entre dans sa première partie par la porte de l’usine Amisol, près de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), fermée en 1974, accompagné d’une ex-ouvrière du tissage qui a travaillé et respiré l’amiante « comme de la neige ». De Michelin à Eternit en passant par les chantiers navals de Saint-Nazaire s’écrit le même scénario, avec les mêmes profils de victimes — des ouvriers modèles —, la menace du chômage, les enjeux économiques…
Evènement Facebook :
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