[Récit & revue de presse] Procès de Gap : unis contre le délit d’humanité !
Partager

De retour du procès de Gap, Marc Gallardo, coopérateur et Sébastien Barles, collaborateur de Michèle Rivasi reviennent sur la journée de mobilisation du 8 novembre ou entre 1500 et 2000 personnes ont pu montrer à la justice que les  militant.e.s, jugé.e.s pour aide à l’entrée de réfugié.e.s en détresse ne sont pas seul.e.s et que la solidarité avec les plus démuni.e.s ne saurait être considérée comme un  délit.

Sébastien Barles :

Nous étions de nombreux écologistes présents aujourd’hui à Gap pour soutenir les 7« colporteurs d’humanité » poursuivis pour être venus en aide dans les cols alpins du brianconnais à des réfugié.e.s en détresse. Le délit de solidarité est un crime contre nos valeurs républicaines de liberté et de fraternité.

Bravo aux militants et élus des Hautes-Alpes (je pense à nos copains écolos du pays briançonnais, à notre maire Bernard Letterrier de Guillestre qui a accueilli hier soir sur sa commune un concert de soutien des Massilia), qui se mobilisent pour éviter des drames humains et qui portent secours à ceux qui ne demandent que l’asile chez nous, fuyant la guerre, la misère et les persécutions.

Nous serons fin janvier avec Michèle Rivasi, d’autres parlementaires (et peut être Damien Carême), l’Anafé, le collectif Tous Migrants, la Cimade… pour deux jours de mobilisation pour observer ce qui se passe à la Paf de Montgenèvre, à Modane et pour participer à une cordée solidaire au col de l’Echelle avec notre guide François Labande notamment.

Bonne journée à toutes et à tous
#welcome
Sébastien Barles

Marc Gallardo :

Lors des 2 dernières rencontres dans le cadre des assises de la Méditerranée, nous avions décidé de nous associer au mouvement de soutien en faveur des 3+4 militants qui allaient passer en jugement à Gap.
Afin de faciliter cette mobilisation, la coopérative EELV Paca avait financé entièrement la location d’un car au départ de Marseille. Parallèlement à cette démarche, d’autres collectifs et associations voulant également faire de même, nous avons donc pris contact avec ces dernièr.e.s. Ainsi, nous avons pu remplir 3 cars au départ de Marseille, avec un point de ramassage à Aix, ce qui a permis de négocier avec l’autocariste un  tarif très avantageux.
A ces 150 personnes, sont venus se rajouter une bonne cinquantaine de Marseillais qui ont covoituré de leur côté le jour même ou la veille pour assister à un concert proposé à cette occasion.
Sur place, nous avons pu constater un déploiement policier important avec un encadrement très serré de compagnies de CRS, gendarmes, surveillance par hélicoptère, consignes données aux commerçants d’enlever sur les terrasses « ce qui peut être utilisé comme arme » (le Préfet doit être un tantinet parano).
Nos 3 cars ont été bloqués pendant plus d’une heure par la gendarmerie dès la sortie de l’autoroute, avec recherche par chiens d’armes, d’explosifs, et de shit. En effet, nous avions refusé d’accéder à leur demande de présenter nos papiers en signe de solidarité. Mais nous avons pu repartir après négociations. Cependant cet arrêt nous a empêchés d’être présent à l’ouverture du procès. Dommage. Mais c’était peut -être un peu le but recherché par les autorités ?
In fine, nous avons donc pu rejoindre le grand  rassemblement sur place pour une journée complète de soutien, jusqu’à 19h. Avec les 1 500 et 2 000 personnes présentes, nous avons donc pu montrer à la justice que nos militants jugés ainsi n’étaient pas seuls et que la solidarité avec les plus démunis ne saurait être considérée comme un  délit. Bien entendu, nous n’avons pas pu entrer en contact avec ces « 3+4 de Briançon ».
Mais notre présence sur place a constitué un appui actif à ces derniers. Nous l’avons espérée efficace !
Bonne journée,
Marc gallardo
Coopérateur

Dans la presse

• Le Dauphiné : Procès des « 7 de Briançon » : le délibéré sera rendu le 13 décembre
• Alpes1 : Hautes-Alpes :  procès des « 3 + 4 de Briançon », le jugement mis en délibéré
• 20 minutes : Procès des des «3+4» à Gap: Jusqu’à quatre mois ferme requis pour aide à l’entrée de migrants
• Le Figaro : Gap: jusqu’à 4 mois ferme requis au procès de l’aide à l’entrée de migrants
• Le dauphiné : Migrants : pourquoi l’affaire des « 7 de Briançon » est un procès hors-norme
• BFMTV : Procès de l’aide aux migrants à Gap: jusqu’à 4 mois de prison ferme requis

• Lire le communiqué de Michèle Rivasi : Procès des « passeurs d’humanité » de Briançon : stop au délit de solidarité !

2 réflexions au sujet de “[Récit & revue de presse] Procès de Gap : unis contre le délit d’humanité !

  1. Ne pensez-vous pas que la convergence des résistances reste la seule solution pour faire évoluer cette société déshumanisée ? Les Assises de l’Ecologie et des Solidarités initiées en septembre 2017 se poursuivent avec 25 organisations. Que notre attention soit attirée par le « Bal des malfaiteurs », « Nous voulons des coquelicots », « Alternatiba », « Osons les jours heureux »… L’ostracisme n’a aucune place dans cet état d’urgence écologique planétaire. Concertons-nous et agissons ensemble !

  2. Bravo à tous les participants pour cet acte de solidarité qui montre aux accusés qu’ils sont soutenus par une large frange de la population.
    Maintenant que le procureur a réclamé ce jeudi 8 novembre des peines très sévères envers ces sept militants humanistes, qui n’ont fait que réagir aux agissements anti migrants de militants d’extrême droite, la pression devrait continuer de s’exercer jusqu’à mi décembre pour réclamer aux juges leurs acquitements au nom de la fraternité.

Les commentaires sont fermés.