Sophie Camard, leader régionale d’Europe Ecologie Les Verts, a répondu aux questions de Bertrand Connin pour Gomet’, le média métropolitain qui crée des liens . Première interview de toutes les têtes de liste en Paca.
Quelles sont les thèmes de votre campagne ?
Sophie Camard : Le dialogue avec les citoyens de manière contributive est l’une des thématiques fortes de cette campagne. Aujourd’hui, tout le monde se dit écologiste mais ça marche pas alors on s’est dit qu’il fallait faire différemment. Il y a beaucoup d’abstention, beaucoup de discrédit du politique : on est revenu vraiment sur cette impression transversale qu’est la fracture démocratique, avec la région coopérative. Ensuite avec cette région coopérative, on décline toutes les thématiques actuelles. La coopérative étant un moyen de créer du lien, le lien c’est l’écologie. Ce qui nous permet d’appliquer cela aux compétences renforcées de la Région : le développement économique, l’aménagement du territoire, les transports et l’environnement. De fait, la Région montant en compétences sur l’environnement, il n’y a pas de région sans écologistes car c’est une collectivité locale particulièrement impliquée dans ces questions. Nous remettrons en débat notre bilan car nous sommes des élus sortants, en sachant qu’il faut aller plus loin avec les nouvelles compétences.
Comment s’organise votre campagne ?
S. C. : Il y aura deux phases dans notre programme. Nous sommes dans une phase contributive : nous organisons des forums ouverts sur le territoire pour faire vivre la région coopérative, avec également un appel à contributions sur notre site internet : region-cooperative.org Et à l’issue de cette phase contributive, nous sortirons le programme définitif fin octobre-début novembre. Notre programme sera le résultat du rassemblement qu’on a eu dans la première phase.
« Je fais le constat que ce qu’on a fait n’intéresse pas les gens. »
Vous êtes sortants, vous gouverniez avec les socialistes et vous ne repartez pas avec eux en campagne dès le premier tour ?
Vous cherchez une alliance avec le Front de Gauche ?
S. C. : Une fois de plus, on cherche à créer un nouvel espace politique. Dans celui-ci, il peut y avoir des partis mais pas seulement. Nous sommes en contact avec les différentes composantes du Front de Gauche pour qu’on anime ensemble ce nouvel espace politique qu’on veut créer à l’occasion des régionales. Il peut y avoir une alliance EELV/Front de Gauche dès le premier tour, mais l’idée c’est avant tout la campagne de la région coopérative, à laquelle les partis comme le Front de Gauche peuvent prendre part. Nous travaillons avec eux, mais nous avons des rythmes différents. On y verra clair d’ici mi-septembre.
Quelle est votre stratégie de campagne ?
S. C. : Pour le moment, nous ne sommes pas vraiment dans la campagne. Nous allons plutôt mener une campagne du geste, dans l’action. Nous allons redire que nous soutenons les énergies renouvelables, le recyclage… mais nous voudrons surtout montrer comment on passe de la théorie à la pratique. J’aimerais aussi montrer que nous sommes des candidats comme tout le monde. Je ne suis pas parlementaire.
J’ai envie de montrer qui je suis : citoyenne, j’ai mon métier à côté, je n’ai qu’un seul mandat. Et j’aurai en face de moi trois têtes de listes parlementaires.
Ouvrirez-vous vos listes à la société civile ?
S. C. : Oui. Nous sommes en discussion avec les différents partenaires concernant leur proportion dans ces listes. En 2010, il y a eu jusqu’à 50% de personnalités de la société civile sur nos listes ; parmi elles la magistrate Laurence Vichnievsky [cette dernière ne se représente pas, NDLR].
Malgré ce qui s’est passé aux universités d’été, il n’y aura pas d’alliance avec le PS et Christophe Castaner dès le premier tour ?
S. C. : Vous avez bien compris qu’on a voté une stratégie [de s’allier plus à gauche, et non avec le PS, NDLR]et on s’y tient. Ce qui s’est passé aux universités d’été, ce sont des chamailleries parisiennes, ça ne nous concerne pas. Si M. Placé voulait influencer la stratégie en Paca, il m’appellerait. Mais là, il veut surtout faire parler de lui. Je suis observatrice de cela, ça ne me concerne pas. Nous avons voté une stratégie et nous nous y tenons.
“Pour moi, l’éthique des élus, la manière de gouverner avec les citoyens, c’est très important.”
Que ferez-vous au second tour ? Une alliance avec le Parti Socialiste ?
S. C. : Vous avez bien compris qu’on a voté une stratégie [de s’allier plus à gauche, et non avec le PS, NDLR]et on s’y tient. Ce qui s’est passé aux universités d’été, ce sont des chamailleries parisiennes, ça ne nous concerne pas. Si M. Placé voulait influencer la stratégie en Paca, il m’appellerait. Mais là, il veut surtout faire parler de lui. Je suis observatrice de cela, ça ne me concerne pas. Nous avons voté une stratégie et nous nous y tenons.
S. C. : Nous verrons à la fin du premier tour ce qui se passe. Je n’imagine, en tout cas, pas que la gauche puisse être absente au second tour.
Quelle serait votre première mesure si vous êtes élue ?
S. C. : Ce serait le contenu d’une charte éthique instaurant le fonctionnement de la région coopérative. Ce serait la gouvernance de l’institution qui serait ma première préoccupation. Pour moi, l’éthique des élus, la manière de gouverner avec les citoyens, c’est très important.
Liens utiles :
Le site de campagne de Sophie Camard