L’enquête publique sur le renouvellement de l’autorisation de rejets des déchets de l’usine d’alumine de Gardanne (Bouches-du-Rhône), qui déverse depuis des dizaines d’années des « boues rouges » au large des Calanques entre Marseille et Cassis, démarre lundi 17 août.
Cette enquête doit se dérouler jusqu’au 25 septembre dans les 27 communes traversées par la conduite d’évacuation des effluents, qui débouche dans la fosse de Cassidaigne, à 7 km au large de Cassis par 320 m de fond.
Durant cette période, le dossier de la demande d’autorisation complet et des synthèses des principaux éléments sont mis à la disposition du public. Des permanences permettant de recueillir les observations des habitants sont organisées, ainsi que des réunions publiques.
Depuis près de 50 ans, l’usine de Gardanne – un ancien site de production d’alumine de Péchiney et du géant minier anglo-australien Rio Tinto, racheté en 2012 par le fonds d’investissement américain HIG et renommé Alteo – bénéficie d’un droit à expédier ces résidus au large de Cassis, au milieu du Parc national des Calanques, qui expire au 31 décembre 2015.
La préfecture avait programmé une première enquête publique du 20 avril au 5 juin 2015 sur ce sujet sensible avant de faire machine arrière et d’ordonner des études complémentaires sur le milieu – notamment des prélèvements d’espèces de poissons -, à la demande du ministère de l’Écologie.
Depuis l’annonce en septembre de la décision du conseil d’administration du Parc national des Calanques de prolonger de 30 ans la dérogation accordée l’industriel pour rejeter en mer des résidus liquides, la ministre de l’Écologie, Ségolène Royal, et l’industriel Alteo se livrent à une bataille d’expertises et de communication sur la nocivité des « boues rouges ».
Contraint par les engagements internationaux de la France, Alteo s’est engagé à stopper, au 31 décembre, tout rejet solide dans la Méditerranée. Mais l’industriel a demandé à poursuivre les rejets liquides – inévitables selon lui -, par la même conduite qui lui sert aujourd’hui à évacuer ses boues rouges.
Dans un communiqué début juillet, la préfecture avait précisé « (qu’)après clôture de l’enquête publique et remise du rapport de la commission d’enquête, le dossier sera soumis à l’avis du conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques (CoDERST) ainsi qu’au conseil supérieur de la prévention des risques technologiques (CSPRT) », puis « au vu de l’ensemble des avis », le préfet des Bouches-du-Rhône « prendra sa décision ».
Source : La gazette des communes
-> Télécharger l’arrêté officiel d’enquête publique recensant les 27 communes concernées et les horaires d’ouverture de leurs mairies.
2 réflexions au sujet de “Rejet de boues rouges dans les Calanques : début de l’enquête publique”
Les commentaires sont fermés.
Quelle est la position claire et précise d’EELV PACA en une seule phrase SVP…
OUI ou NON à l’autorisation à partir du 1er Janvier 2016 du rejet d’effluents toxiques chimique dans le Parc National des Calanques ???
Bonjour Alain,
A la question : « Quelle est la position claire et précise d’EELV PACA en une seule phrase SVP… OUI ou NON à l’autorisation à partir du 1er Janvier 2016 du rejet d’effluents toxiques chimique dans le Parc National des Calanques ???“
la réponse est clairement : NON !
Nous écrivions déjà en août 2013 :
“Face au laisser faire des dirigeants locaux, nous prônons la mise en place d’un véritable schéma de dépollution de la rade de Marseille échelonné sur 6 ans (horizon 2020) prévoyant :
(…)
· la fin du rejet des boues rouges dès 2014 par le changement de process industriel et le traitement sur place des boues.
Plus d’infos ici :
http://paca.eelv.fr/pour-un-schema-de-depollution-de-la-rade-de-marseille-et-de-la-mediterranee-au-large-des-calanques/
Bonne journée !