Que représente une extension de 10 à 20 km du périmètre de sécurité face à un risque nucléaire majeur ?… pas grand chose !
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Alors que l’Europe commémore aujourd’hui la tragédie de Tchernobyl d’il y a tout juste 30 ans, accident majeur qui a fait plus de 100 000 victimes et que la catastrophe de Fukushima a montré que d’autres types de réacteurs étaient eux aussi susceptibles d’exploser, la ministre de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, Ségolène Royal, vient d’annoncer l’extension de 10 à 20 km du périmètre particulier d’intervention (PPI) en cas d’accident nucléaire en France  : ce n’est pas un exploit !

Cette annonce correspond à un minima maintenant que l’on a l’expérience des difficultés rencontrées par les Japonais depuis 2011. Elle  démontre que l’Etat reconnait une fois de plus que cette énergie est dangereuse alors qu’EDF la considère pourtant comme sûre. Le manque d’envergure des décisions gouvernementales face au risque nucléaire traduit surtout sa soumission face au lobby nucléaire et son irresponsabilité face aux populations menacées.

Que représente une extension de 10 km du périmètre de sécurité autour des centrales face à un risque nucléaire majeur ? Pas grand-chose.

Compte tenu du régime aérologique local en Vaucluse (vitesse des vents du Nord et/ou d’Ouest selon les jours) , Europe Ecologie Les Verts Paca demande  l’extension du PPI sur l’ensemble des communes du Vaucluse et demande au Conseil Départemental de se saisir de ce dossier, à la fois sous l’angle de la définition du périmètre que sous celui des  actions de prévention et de sensibilisation à mener auprès des populations.

30 ans après Tchernobyl, des poches de radioactivité existent toujours dans le Mercantour, sur les pentes exposées au sud est, en particulier dans les plantes riches aromatiques comme le romarin et nul ne sait si les champignons – qui accumulent le potassium, donc le césium – restent, eux aussi contaminés. Des mesures ont été effectuées et sont publiées par l’ACRO (Association pour le contrôle de la radioactivité de l’Ouest) aujourd’hui : une des plus fortes valeurs résiduelles de Cs 217 a été mesurée dans le sol de St Martin de Vésubie (33 400Bq/kg sec). 

Force est de constater qu’aucune leçon n’a été tirée de cet épisode lamentable. Le mensonge d’état sur la non-dangerosité du nucléaire persiste. L’information et la préparation des populations à de tels accidents n’ont pas été mises en oeuvre. 

Les écologistes militent pour la sortie du nucléaire et demandent dès à présent la diminution de la part d’énergie nucléaire dans le mix énergétique français. Réduction pourtant inscrite dans la loi de transition énergétique, mais toujours pas programmée dans le Plan pluriannuel sur l”énergie (PPE).

Communiqué régional du 26 avril 2016


• Gwenaël KERVAJAN Porte-parole EELV PACA – gwenael.kervajan@eelv-marignanecotebleue.fr – 06 72 76 25 73
• Mari-Luz Nicaise – Porte-parole EELV PACA –  mariluz@free.fr  – 06 08 63 82 76
• Guy Bénarroche, Secrétaire régional d’Europe Ecologie Les Verts Paca – t.e.n@wanadoo.fr – 06 49 54 75 06